Dans la région de Fourmies, un millier de personnes vivent en grande précarité. Pasquale et Arlette Corrente décident d’y ouvrir en 1971 un club de danse en claquettes : Les Pascrécelles. Cette association est constituée de 90 bénévoles.
Chaque année, un nouveau spectacle est créé. La troupe, composée aujourd’hui de 60 danseurs atteint un haut niveau technique, grâce à un entrainement rigoureux réalisé par des bénévoles. Les Pascrécelles impliquent également les familles des danseurs dans la préparation des spectacles. Tous sont ainsi solidaires du succès.
Les Pascrécelles décident d’utiliser les bénéfices des spectacles pour financer des projets de solidarité à Fourmies et dans la région.
C’est ainsi que les Pascrécelles ouvrent un Comité du Secours Populaire à Fourmies. Les danseurs et leurs familles assurent le fonctionnement du libre service, déchargent le camion, assurent la distribution, et peuvent en bénéficier pour eux mêmes. Le but des Pascrécelles est de rendre la dignité à ces familles, sans les assister.
Pour 11 euros, chacun reçoit un colis équivalent à 70 euros. Malheureusement, certaines personnes, en très grande précarité, n’ont même pas la possibilité de donner ces 11 euros. C’est pourquoi, les Pascrécelles ouvrent une autre permanence où elles les accompagnent directement en leur offrant des produits alimentaires et d’hygiène.
Les jeunes dansent pour collecter ces denrées mais aussi pour financer d’autres causes : l’hospitalisation à Lille pour des familles surendettées, des appareils auditifs pour le centre de sourds de Ronchin et bien d’autres.
Par la danse, ils se sentent utiles et valorisés, ils surmontent leur propre difficulté en s’ouvrant à celles des autres. Les Pascrécelles caractérisées par une joie de vivre et une générosité communicative, ont pris le parti de l’Espoir dans cette région de Fourmies qui en est si souvent démunie.
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